Plantes comestibles, toxiques 1

yakasurvie Fleur de génépi au mois d'aout
Ronces pas mûres, plantes comestibles

Ronces vertes comestibles, (pas encore mures 😀 )

Comestibles ou pas comestibles ? Je mange ou je ne mange pas ?

Nous sommes à la recherche de plantes comestibles, toxiques, donc ici vous trouverez ni Alice, ni Bob. Cette introduction se doit d’être très sérieuse. Dans les prochains articles où nous vous présenterons des plantes, ils viendront les goutter avec nous 🙂

Notion de phytothérapie

Au sens strict du terme il s’agit de la médecine basée sur les plantes. Nous allons le détourner pour dire que nous parlerons ici des plantes comestible et selon le cas de leur vertu.

Nous déclinons toute responsabilité sur les interprétations qui pourraient donner lieu à des ingestions de plantes toxiques et aux risques associés. S’il y a une chose à retenir de cet article, ce serait : je ne connais pas, je ne touche pas.

Nous ne sommes pas médecins ni encore des jardiniers. Nous allons essayer de vous faire part de nos retours d’expérience en ce qui concerne la possibilité de croquer quelques plantes que nous offre la nature.

Cet article évoluera au fil du temps, d’acquisition de nouvelles connaissances, de nos expériences ou de vos retours d’expérience.

Si nous le pouvons, nous vous indiquerons les caractéristiques « médicinales » offerte par la plante, (sa racine, sa fleur, ses feuilles, ses fruits, …).

Et comme le principe de précaution prévaut toujours nous allons commencer par les règles de sécurité 😉

La récolte

Il est capital de ne pas récolter près des passages d’animaux, des chemins, des endroits malsains, car les plants pourraient être souillés. De la sorte, certaines maladies pourraient passer des animaux au consommateur via la plante.

Penser à laver (avec une eau potable) votre récolte.

Sur un parterre de plants consommables, ne prenez pas tout mais laissez un tiers pour la faune et un tiers pour la reproduction ou une autre récolte.

Bien souvent privilégiez la récolte des jeunes pousses sur un plant mature qui est plus facile à reconnaitre qu’un jeune plant.

La conservation

Les qualités nutritives peuvent se trouver altérées voire même la nocivité peut se révéler lors d’une mauvaise conservation. Cueillez et lavez votre récolte juste avant le repas afin de profiter au maximum de sa fraîcheur et des éléments apportés.

Consommation

Tout comme la nourriture au quotidien, il est possible que vous développiez des allergies aussi, pour chaque plante que vous souhaitez ajouter à votre consommation, nous vous conseillons de commencer par déguster « une feuille ou selon le cas une fleur » et d’attendre plusieurs jours avant une nouvelle consommation.

Si tout se passe bien, la seconde fois prenez en 5 fois plus et s’il n’y a toujours pas d’effets secondaires vous pouvez considérer que vous n’êtes pas allergique.

Quand il est indiqué qu’une plante est bonne ou comestible, cela veut dire que sa consommation n’est pas impropre pour l’être humain et quelle apporte des vitamines, des sels minéraux, mais cela ne veut pas dire qu’elle a une saveur intéressante ni que la texture est agréable. Sachez que certaines plantes apportent tout cela, fraîcheur, saveur, texture et apports nutritifs.

Lorsque vous êtes dans une situation « tendue », c’est-à-dire que vous avez engagé effectivement le mode survie.  Il se trouve que la nourriture se fait très rare.  Vous ne reconnaissez pas les plantes autour de vous.  Vous n’avez rien ingéré depuis plusieurs jours, alors vous pouvez éventuellement tester une plante inconnue.

Il y a beaucoup de condition, ce qui indique que cette procédure est vraiment à réaliser en dernier recours.  Même si vous ne devriez jamais l’utiliser il est bon de la connaître. Entrainez-vous avec un aliment de votre frigo pour débuter.

Procédure pour tester une plante inconnue

Une plante se compose de plusieurs parties (racine, tige, feuille, fleur, fruit) vous devrez tester qu’une partie d’une plante. Certaines les fleurs sont comestibles alors que les racines ne le sont pas. De plus certaines toxines peuvent s’atténuer ou se développer lors des phases de cuisson. Pour des raisons pratiques nous vous conseillons d’effectuer ces tests sur des morceaux de plants non cuits.

Dans tous les cas, si une plante ne vous inspire pas confiance, fiez-vous à votre instinct et ignorez là. Choisissez un morceau d’une plante qui vous attire et commencez les tests.

Pour donner le maximum de « chance » de réussir le test vous ne devrez avoir rien consommé depuis au moins 8 heures. Bon éventuellement juste un peu d’eau potable.

L’idée générale est de transférer progressivement des « molécules » du morceau du plant choisi progressivement dans notre organisme. Puis de voir comment nous réagissons.

Méthodologie

  1. Les premiers échanges se feront en mettant en contact le morceau du plant et la peau du consommateur durant 15 minutes. La peau du poignet ou l’intérieur du coude est très fine et se prête bien à cet exercice. Si au bout de 15 minutes, il n’y a pas de rougeurs, de brûlures ou de picotements vous pouvez passer à la phase suivante.
  2. Frottez le morceau du plant sur la partie extérieure de la lèvre. Si au bout de 5 minutes, il n’y a pas de rougeurs, de brûlures ou de picotements vous pouvez passer à la phase suivante.
  3. Placez alors le morceau sur votre langue et attendez une quinzaine de minutes. S’il n’y a pas de rougeurs, de brûlures ou de picotements vous pouvez passer à la phase suivante.
  4. Vous pouvez alors mâcher le morceau sans l’avaler et garder le tout en bouche durant 15 minutes. (Attention c’est très long. Vous pouvez vous entrainer à faire cet exercice avec des éléments comestibles comme de la salade. En effet, nous avons tendance à avaler la bouchée trop rapidement). S’il n’y a pas de rougeurs, de brûlures ou de picotements vous pouvez passer à la phase suivante.
  5. Avalez donc la bouchée et attendez 8 heures. Si vous ne développez pas de symptômes particuliers, vomissements, maux de ventre, irritation, irruption cutanée c’est bon. Vous pouvez alors en consommer une cinquantaine de grammes et attendre 8 heures. S’il n’y a toujours pas d’effets secondaires, vous pouvez considérer que la plante est effectivement comestible. Vous pourrez donc ingérer le morceau de la plante en toute quiétude.

Conclusion

Dans le cas où après avoir ingéré la plante des symptômes survenaient il faudra vous faire vomir et boire beaucoup d’eau potable. De ce fait vous serez alors encore plus affaibli donc susceptible de faire d’autres erreurs. Il vous faudra vous nourrir quand même.

Dans le cas extrême conservez sur vous un échantillon du plant que vous avez ingéré et qui vous a rendu malade, cela pourra aider les secours. Si toutefois ils vous retrouvent avant que cela ne soit trop tard.

Si vraiment vous devez appliquer cette procédure c’est que vos chances de survies deviennent très faibles. Comme vous le savez, la nourriture est loin dans les priorités.

Enfin, même dans le cas où vous savez reconnaître des plantes et que vous avez la chance d’en avoir autour de vous, essayez de faire un mélange de plusieurs variétés pour composer votre plat. Ne vous contentez pas d’une seule espèce. Car les principes actifs des plantes peuvent se révéler être très puissants. En ingérant une seule plante en trop grosse quantité, même si elle est comestible, pourrait avoir des effets indésirables sur votre organisme.

Juste un dernier aparté avant de vous proposer comment reconnaître certaines plantes, nous ne traiterons pas pour le moment des champignons. Cela fera l’objet d’un autre article. Retenez que tous les champignons sont comestibles, mais certains seulement une fois. Les toxines des champignons sont beaucoup plus puissantes que celles des plantes et peuvent s’avérer rapidement fatales. A partir de là, si on ne connait pas on ne touche pas.

Cet article sur les plantes comestibles, toxiques est le premier d’une série.  Dans les prochains vous trouverez des descriptions, photos, dessins sur des plantes que nous aurons reconnus pour vous.

Sinon, le boss (régional en plus) c’est par ici 😉

Eric P. pour Yaka